Ir-ré-ver-sible

Avertissement : les tribunes sont des contributions individuelles de sympathisants du mouvement au débat et ne reflètent pas nécessairement les positions de celui-ci.

, par François Mennerat

Ir-ré-ver-sible

L’épisode actuel de ce qu’il est convenu d’appeler la « crise grecque » fournit l’occasion d’une clarification salutaire.

Le seul fait d’imaginer, fut-ce une seconde, la possibilité de l’abandon – volontaire ou pas – de l’euro par la Grèce, voire sa sortie de l’Union européenne traduit un manque complet de compréhension des ressorts et de la dynamique du projet d’union des peuples européens.et d’intégration politique qui en résulte.

Si, fort heureusement, aucun mécanisme de retrait ou d’exclusion n’a jamais été envisagé dans les traités successifs, c’est parce que le mouvement déclenché à l’issue de la 2e guerre « mondiale » est par son essence même ir-ré-ver-sible.

De manière plus massive qu’à aucun autre moment dans l’Histoire, l’opinion accepte implicitement aujourd’hui qu’aucun engagement n’est durable et qu’aucune promesse ne mérite d’être tenue.

On ne peut remettre en cause l’union toujours plus étroite des peuples européens. Ce projet ne peut que se traduire que par une solidarité vécue. Il ne doit, il ne peut plus y avoir d’inimitié entre Européens. Nous sommes frères et sœurs, c’est décidé.

Certes, cette obligation de solidarité vaut dans les deux sens. Aujourd’hui, les Grecs doivent se donner les moyens de mériter la confiance que les autres Européens doivent leur accorder. Tout manquement à cette règle contrevient à l’esprit de réconciliation et d’unité sans lequel le projet perd tout son sens.

Les eurosceptiques – c’est la définition même de leur scepticisme – refusent d’entrer dans le mécanisme vertueux qui fonde ce projet. À chaque nouvelle difficulté, ils annoncent son échec. Jusqu’à présent la dynamique perdure et nous sommes toujours parvenus à leur démontrer que l’Union est plus forte que la discorde qu’ils essaient de susciter.

Quel que soit le résultat du referendum grec, cette dynamique continuera et, tenant compte de ce résultat, le nécessaire sera fait pour qu’une solution soit trouvée pour une union toujours plus forte des peuples européens, grecs et allemands compris.

5 juillet 2015
François Mennerat

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