L’UEF entendue par le Parlement européen

Avertissement : les tribunes sont des contributions individuelles de sympathisants du mouvement au débat et ne reflètent pas nécessairement les positions de celui-ci.

, par Florent Banfi

L'UEF entendue par le Parlement européen

Le Parlement européen a adopté plusieurs rapports proposant des initiatives pour relancer la dynamique de la construction européenne, en impliquant les citoyens. Le premier, rédigé par les députés Brok et Bresso, détaille les améliorations possibles sans modification des traités. Force est de constater que les marges de manœuvre sont faibles. Pour dépasser cet écueil, un second rapport, rédigé par le député Guy Verhofstadt, présente l’évolution souhaitable de l’Europe : « de nouvelles capacités européennes efficaces et d’une démocratisation accrue des processus décisionnels ».

En reprenant des positions défendues par l’Union des Fédéralistes Européens, les députés ont demandé une reprise de l’intégration européenne fondée, non pas sur des traités opaques discutés entre chefs d’États et de Gouvernements, mais sur une Convention composée de représentants du peuple dont les travaux sont par expérience plus transparents et les résultats plus ambitieux.

En effet, le traité sur l’Union européenne autorise une Convention, associant des élus aux travaux au lieu d’une procédure impliquant les seuls représentants des États.

Les États ayant depuis la crise de financière de 2008 adopté des traités aux solutions partielles (2 pack, 6 pack etc.) sans impliquer les citoyens, les fédéralistes ont rapidement misé sur le Parlement européen comme déclencheur d’un réel changement. Malgré la présence de nombreux anti-fédéralistes au sein du Parlement européen, l’UEF a maintenu une pression constante sur la Commission des Affaires Constitutionnelle pour que ces rapports soient à l’ordre du jour, puis a défendu le contenu pour qu’ils ne soient pas dilués par des amendements successifs.

L’action de l’UEF

L’UEF a été très active sur le sujet. Nous avons publié différentes contributions puis de nombreux évènements ont été organisés pour présenter nos publications. Comme les versions initiales des rapports étaient très engagées, plus de 1 000 amendements ont été déposés (parmi lesquels quelques uns inspirés par nos positions) et il a fallu insister auprès députés européens pour conserver le cœur du rapport.
Au final ce sont plus de 10 personnes qui ont contribué aux différentes étapes de cette campagne de lobbying à la fois au niveau national comme au niveau européen. L’objectif d’obtenir une position au Parlement Européen sur une relance démocratique du processus européen a été atteint, maintenant il faut transformer l’essai.

Prochaine étape : TOUS à ROME

À cause de la majorité requise le Parlement européen sera difficilement capable d’obtenir les voix nécessaires pour activer la révision des traités. Il revient donc à la société civile de prendre le relai. Le Parlement européen a montré que l’Europe construite par les gouvernements nationaux loin des citoyens n’est plus acceptable et doit être changée. À nous de compléter ce message en disant qu’elle Europe nous voulons. C’est le sens de la manifestation qui sera organisée le 25 mars (à l’occasion des 60 ans du Traité de Rome) pour montrer au Conseil que les citoyens européens ne délaissent pas le projet européen. Il revient à tous de demander une relance du processus européen pour donner un nouvel élan au projet des Pères fondateurs.

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