L’annonce de l’accord trouvé par le Conseil...
Avertissement : les tribunes sont des contributions individuelles de sympathisants du mouvement au débat et ne reflètent pas nécessairement les positions de celui-ci.
L’annonce de l’accord trouvé par le Conseil Européen, le 14 décembre 2023, d’ouvrir les négociations d’adhésion à l’UE de l’Ukraine et de la Moldavie, répond à une nécessité géopolitique.
Il était en effet nécessaire d’envoyer un message clair à la Russie, sur le fait que ces deux pays, et particulièrement, l’Ukraine, font bien partie de la famille européenne.
Rappelons d’ailleurs que l’Ukraine est membre du Conseil de l’Europe depuis 1995 et que la Russie en faisait encore partie avant le déclenchement de la guerre.
Les institutions de l’Union ne sont pas adaptée à une Europe élargie
À la question posée aujourd’hui de savoir si les institutions de l’Union Européenne sont adaptées à un fonctionnement sans cesse élargi, nous avons que la réponse est : « non ».
Et malgré l’avis favorable du Parlement demandant la mise place d’une convention de révision des traités, le Conseil freine des quatre fers. La patience des fédéralistes risque d’être soumise à dure épreuve.
Il est amusant de constater qu’à propos du vote du 22 novembre 2023 où le Parlement propose de réformer les traités, Valeurs Actuelles a parlé de :« coup d’État fédéraliste » et d’un : « rapport rédigé par l’européiste extrémiste belge Guy Verhofstadt ».
Un processus constitutionnel qui va (encore) prendre du temps
Mais le coup d’État peut-il réussir ?
Dans l’état actuel du rapport de force au Conseil, il est probable que la réunion d’une convention constituante trainera en longueur, surtout s’il devait y avoir une forte poussée eurosceptique, voire europhobe, aux élections européennes de 2024.
Et même si elle devait déboucher sur des avancées comme la fin de la règle de l’unanimité et l’accroissement des pouvoirs du Parlement, elle ne constituerait probablement pas ce « moment Hamilton » d’une union fédérale européenne.
Le seul moyen de progresser rapidement est de relancer l’idée des cercles concentriques et de réaliser le saut fédéral à partir d’un noyau dur.
À défaut nous risquons de nous enliser dans une forme de grande zone de libre-échange rêvée par les Anglo-Saxons.
Un cœur fédéré est aujourd’hui le seul moyen de maintenir vivant le rêve fédéral.
Reste à en définir les acteurs.
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