L’UEF célèbre ses 70 ans à Paris

L'UEF célèbre ses 70 ans à Paris

Samedi 3 décembre 2016, l’UEF organisait à Paris une journée consacrée à 70 ans d’engagement pour une Europe unie et fédérale.

L’Hôtel de l’Industrie, place Saint-Germain des Prés à Paris, a accueilli samedi 3 décembre 2016 une journée dont la vocation était de marquer le 70e anniversaire de l’Union des fédéralistes européens (UEF), mouvement fondé le 15 décembre 1946 à Paris. Une cinquantaine de personne ont assisté à tout ou partie des travaux entre 10h et 18h30.

Cet événement a été organisé par l’UEF-France en liaison avec l’UEF-Europe qui a apporté un soutien humain et financier sur proposition de Jean-Francis-Billion et piloté par Chloé Fabre, secrétaire-générale de l’UEF-France.

Les participants se sont vus remettre une version française de la brochure 70 ans de campagnes pour une Europe unie publiée en juin à l’occasion du Congrès européen à Strasbourg, et traduite entre temps par une équipe de bénévoles. L’association Presse fédéraliste proposait également ses publications, dont de nombreux textes fondant la pensée et l’action des fédéralistes européens.

La première session de la journée, animée par Chloé Fabre, était consacrée aux origines et la fondation de l’UEF. Daniela Preda, de l’université de Gênes est revenue sur la genèse du mouvement en Italie et l’influence de l’école fédéraliste britannique. Fabio Zucca du l’université de Pavie a consacré son intervention à la Suisse et au rôle des fédéralistes suisses pendant la Seconde Guerre mondiale. Jean-Francis Billion, chercheur indépendant, a présenté le cas de la France, des Résistants fédéralistes et leurs contacts à l’étranger (Suisse, Grande-Bretagne). Wilfried Loth, des universités de Duisbourg et Essen, a présenté les fédéralistes en Allemagne et la fondation de l’UEF Europe à Paris en 1946. Enfin, Angelica Radicchi, des universités de Pavie et de La Sorbonne, a donné un aperçu de ses travaux sur les publications de l’UEF en 1946-1949 et de l’importance de la vision supranationale que l’on y observe.

Après le déjeuner, Valéry-Xavier Lentz a présenté une rétrospective des 70 années d’activité de l’UEF. Face à des oppositions conséquentes et en dépit de clivages parfois significatifs, les fédéralistes européens ont su déployer toute une gamme de modes d’actions qui ont permis de contribuer à la réalisation de plusieurs étapes majeures vers l’Europe fédérale.

Les participants ont pu ensuite rencontrer plusieurs témoins de l’histoire de l’UEF et de la construction européenne sous la forme d’un café de conversation (world cafe) dont Jean-Pierre Gouzy, ancien Secrétaire général, puis président de la Commission nationale du Mouvement Fédéraliste Européen - France ; membre de l’ UEF depuis ses origines et auteur de nombreuses contributions sur l’ histoire des fédéralistes et des mouvements européens. Alessandro Bresolin, invité à l’initiative de Catherine
Camus, a parlé de Albert Camus, un des fondateurs du Comité français pour la Fédération européenne et co-organisateur du Congrès Fédéraliste de Paris en avril 1945. Danièle Lochak, professeure émérite de droit public à l’ Université Paris Ouest - Nanterre La Défense, a évoqué son père, lequel était militant au sein du groupe de Résistance « Liberté » à Paris et membre du Comité français pour la fédération
européenne en 1944. Étaient présents également Philipphe Jurgensen, président de la Ligue Européenne de Coopération Économique et fils d’un des fondateurs du groupe « Défense de la France » (groupe de résistance le plus important dans le Nord de la France) et Georges-Henry Soutou, historien de l’intégration européenne à la Sorbonne et fils d’un des organisateurs de la Rencontre de la Résistance Européenne au printemps 1944 à Genève (Déclaration fédéraliste de la Résistance européenne).

La session de clôture, consacrée aux combats à venir, était animée par Pauline Gessant, vice-présidente de l’UEF-France. Sont intervenus Yves Bertoncini, directeur de l’Institut Jacques Delors, Catherine Withol de Wenden, directrice de recherche émérite au CNRS et David Garcia, directeur de l’UEF-Europe.

Paolo Vacca, secrétaire général de l’UEF-Europe, a pris la parole pour conclure cette journée. L’une des leçons de cette journée, a-t-il expliqué, est que la promotion de l’idée d’une Europe fédérée n’a jamais été facile. Il a souligné également la responsabilité de la France, d’où sont venus à la fois des progrès et des coups d’arrêts à la construction européenne.

L’équipe d’organisation a prévu la publication d’actes des travaux de la journée et d’extraits vidéo des interventions.

Réécouter les interventions

P.-S.

Photo : intervention de Florent Banfi, président de l’UEF-France, en introduction de la journée.

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