Que le Conseil européen respecte le principe du Spitzenkandidat : le Parlement doit choisir le prochain président de la Commission européenne

Que le Conseil européen respecte le principe du Spitzenkandidat : le Parlement doit choisir le prochain président de la Commission européenne

Débat entre les candidats à la présidence de la Commission du 15/05/2019 - © Union européenne 2019 - Source : Parlement européen

Après le vote des 23-26 mai 2019 qui a permis aux citoyens européen de choisir leurs députés, le Parlement européen doit investir le président de la Commission européenne. Conformément à l’esprit des traités, les principales formations politiques européennes ont présenté lors de la campagne électorale des candidats à cette fonction (Spitzenkandidaten). Il est donc impératif aujourd’hui que le Conseil européen respecte le vote des citoyens européens.

Un Parlement à légitimité renforcée au coeur du processus de nomination du président de la commission

Le nouveau Parlement européen débute son mandat avec une confiance renouvelée et renforcée. Les citoyens ont réaffirmé leur adhésion au projet européen par une participation en hausse et par le cantonnement des formations extrémistes à une position très minoritaire au sein de l’assemblée. Le pluralisme accru du nouveau Parlement donne de surcroît une chance à un renouvellement et à un enrichissement du débat [1].

Conformément à l’esprit du traité sur l’Union européenne, les partis politiques européens ont présenté des candidats à la présidence de la Commission de l’Union européenne qui ont mené une véritable campagne européenne.

Ils ont débattu en public de leur vision de l’avenir de l’Union européenne et des politiques publiques européennes devant être menées. Les téléspectateurs ont ainsi eu l’opportunité le 15 mai dernier d’écouter les échanges entre Manfred Weber pour le Parti populaire européen (PPE), Frans Timmermans pour le Parti socialiste européen (PSE), Jan Zahradil pour les Conservateurs et réformistes européens (ECR), Margrethe Vestager pour l’Alliance des démocrates et libéraux (ALDE), Ska Keller pour les Verts et Nico Cué pour le Parti de la gauche européenne (ELP).

Respecter le principe du Spitzenkandidat c’est respecter de la démocratie !

Ce processus, déjà suivi et respecté en 2014, que l’on nomme principe du Spitzenkandidat pour l’Union Européenne, est tout simplement la norme de toute démocratie parlementaire au monde. Les partis s’organisent autour d’un candidat à la fonction de chef de l’exécutif, les électeurs votent et le candidat de la formation majoritaire ou pouvant construire une majorité est alors investi. Le principe des Spitzenkandidaten ne signifie donc pas, comme certains acteurs politiques ont voulu le faire croire, que la nomination du candidat du groupe avec le plus grande nombre de députés élus serait automatique.

Il s’agit de la seule démarche qui permette de tenir compte réellement des élections au Parlement européen dans le choix de la personne soumise par le Conseil aux députés. Dès lors, il serait inacceptable que le Conseil européen propose une personne qui n’aurait pas fait acte de candidature en amont du vote des citoyens et n’aurait ainsi pas présenté son programme publiquement, ni débattu avec ses concurrents.

Une telle situation serait un affront aux principes élémentaires de la démocratie et susciterait une crise institutionnelle inutile.

Dès lors, l’UEF-France demande au Conseil européen de respecter le vote des citoyens européens et de se conformer à la procédure démocratique et transparente inaugurée lors des dernières élections. Dans le cas contraire, l’UEF-France attend naturellement de tous les députés européens qu’ils rejettent sans la moindre hésitation une telle proposition. Ils sont les garants du choix démocratique des citoyens européens .

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