L’UEF-France condamne les velléités du Conseil européen d’ignorer le vote des Européens

L'UEF-France condamne les velléités du Conseil européen d'ignorer le vote des Européens

L’UEF-France prend connaissance avec indignation des travaux du Conseil européen informel réuni à Bruxelles vendredi 23 février selon lesquels les dirigeants des États-membres de l’Union souhaiteraient un retour arrière sur les avancées démocratiques obtenues lors de l’élection du Parlement européen de 2014 dans le processus de nomination du président de la Commission européenne.

Depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, le président de la Commission doit être nommé en fonction du résultat de l’élection du Parlement européen. Ces dispositions ont conduit à la désignation, au sein des principales familles politiques européennes, des candidats tête de liste qui ont animé la campagne électorale à travers l’Union, et débattu à plusieurs reprises à la télévision sur leurs programmes respectifs. De manière logique, et pour respecter la démocratie, c’est au candidat proposé par la formation à laquelle le plus grand nombre de citoyens européens ont accordé leurs voix que doit revenir automatiquement l’initiative de chercher le premier à regrouper une majorité de députés au Parlement européen pour son élection à la tête de la Commission européenne.

Ce processus est celui de toutes les démocraties parlementaires. Il a représenté pour l’Union européenne un progrès majeur qui est venu réduire le sévère déficit démocratique d’une organisation viciée par son caractère essentiellement intergouvernemental.

Toute démarche qui consisterait à vouloir abroger ce progrès en méprisant le vote des citoyens et en piétinant traité et principes démocratiques serait naturellement parfaitement inacceptable.

Le Parlement européen a réaffirmé dans une résolution du 7 février dernier que le processus des candidats têtes de file ne pouvait faire l’objet d’une régression et qu’il rejetterait toute proposition du Conseil européen qui ne le respecterait pas.

L’UEF-France apporte donc son soutien au Parlement européen, invite les formations politiques à désigner leurs candidats têtes de file avant fin 2018, et les candidats aux élections européennes à faire connaître le candidat qu’ils soutiennent afin que les électeurs puissent se prononcer en connaissance de cause.

Les citoyens européens doivent pouvoir participer via leur vote au choix du président de la Commission européenne. Toute velléité du Conseil européen de confisquer la décision en ignorant les candidats têtes de liste relèverait d’un coup de force institutionnel. Nous appelons les futurs élus du peuple européen à sanctionner sévèrement cette provocation.

P.-S.

Photo : Conseil européen informel à Bruxelles le 23/02/2018 © Union européenne

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